Nouvelles en Continu 24-7

01 mars 2010

Portrait d’un précurseur de la psychologie du jeu d’échecs


Dr. Reuben Fine un champion du monde non-couronné…?



 Oeuvres écrites :
  • -Basic Chess Endings, 1941, McKay. Revisé en 2003 par Pal Benko.
    -The Ideas Behind the Chess Openings, 1943, McKay. Revisé en 1989.
    -Practical Chess Openings
    -The Middlegame in Chess. ISBN
    -Lessons From My Games
    -The Psychology of the Chess Player
    -A History of Psychoanalysis, 1979
    -The World's Great Chess Games, 1983, Dover.

Dr. Reuben Fine est né à New-York en 1914 et est décédé en 1993, à l’âge de 79 ans. Son père lui apprends les échecs à 8 ans mais il s’y intéresse profondément que tardivement, à l’âge de 16 ans, en 1931. Quatre ans plus tard, à l’hiver 1935-36, il obtenu le titre de Grand-Maître en terminant premier au super tournoi de Hasting. Par la suite, il navigua sur les plus hautes sphères échiquéennes de 1935 à 1952. Pendant ce temps, il étudia en médecine et se spécialisa en psychiatrie. Passionné par la psychologie freudienne, il fit sa psychanalyse et devint psychanalyste, ce qui l’amena à étudier la relation entre le jeu d’échecs et la psychologie. Doté d’un caractère rigide, d’un esprit rationnel et d’un talent inouïe, il a été un auteur prolifique durant ses années de pratiques échiquéennes; il a écrit plusieurs ouvrages de façon très originale et intéressante dont, entres autres : « The psychology of the chess player » (Nommé originalement : Psychoanalytic Observations on Chess and Chess Masters - Observations psychanalytiques échiquéenne et des maîtres d’échecs), « Lessons from my games», « The world’s Great chess games », «Lasker’s Greatest Chess games » et le plus que classique et non moins formidable, « Basic Chess Endings ». Les écrits du Dr. Fine sur la psychologie et le jeu d’échecs pose principalement les fondements d’une explication du développement psycho-sexuel selon l’approche psychodynamique. C’est au début de la 2ième guerre mondiale en 1939, alors qu’il était numéro un mondial (il demeura numéro 1 jusqu’en 1941), que cet esprit animé a remis en question le jeu d’échecs pour s’investir pleinement envers sa carrière de psychiatre/psychanalyste. Il a tout de même conservé la deuxième ou troisième marche sur l’échiquier mondial de 1939 à 1952 (quatrième à l’été/automne 1951 seulement) avant d’accrocher définitivement son échiquier en 1952. La sensation de cette période était un certain Botvinnik, qui dominait largement la scène échiquéenne. De l’avis de plusieurs spécialistes, Dr Fine est le deuxième meilleur joueur américain après Fischer. Nous pouvons donc le classer dans la catégorie des champions du monde non-couronnés. Voilà le portrait sommaire d’un homme que je respecte pour son talent, ses convictions et ses champs d’intérêts. Il a défriché un sujet de recherche psychologique qui me fascine et qui est encore trop peu exploré : la personnalité du joueur.
Eric Beaulieu. Psychologue

Aucun commentaire: